Archive for the ‘Bains turcs et Balkan folies’ Category

La Péninsule des Balkans-Chapitre III-première partie (Laveleye)

août 25, 2007

CHAPITRE III.

L’ÉVÊQUE STROSSMAYER.

Ainsi que je l’ai dit, l’un des buts de mon voyage est d’étudier à
nouveau ces formes curieuses de propriété primitive, les communautés de
famille ou _zadrugas_, qui se sont conservées parmi les Slaves
méridionaux, et que j’ai décrites en détail dans mon livre sur la
_Propriété primitive_. Je les avais visitées avec soin il y a quinze
ans; mais on m’a dit qu’elles disparaissent rapidement et qu’il faut se
hâter si l’on veut voir encore en vie cette constitution si intéressante
de la famille antique, qui était universelle autrefois et qui, même en
France, a duré jusqu’au XVIIIe siècle. L’illustre évêque de Djakovo, Mgr
Strossmayer, a bien voulu m’engager à venir visiter les zadrugas de son
domaine, et je me rends à son aimable invitation.

I

En descendant du train, je vois s’avancer vers moi un jeune prêtre,
suivi d’un superbe hussard, à moustache retroussée, pantalon collant
brun, couvert de soutache rouge et noir, et dolman à brandebourgs de
mêmes couleurs. L’abbé est l’un des secrétaires de l’évêque Strossmayer,
dont il m’apporte une lettre de bienvenue. «Donnez-moi votre bulletin,
me dit-il, mon pandour soignera vos bagages.–Mais, lui répondis-je, je
n’ai d’autre bagage que cette petite valise et ce sac de nuit que je
porte à la main. C’est le vrai moyen de n’en jamais être séparé. Vous
devez m’approuver de suivre à la lettre la devise du philosophe: _Omnia
mecum porto._»–Sur un signe de l’abbé, le pandour s’approche
respectueusement, me baise la main, suivant la coutume du pays, et prend
mes effets. Je rapporte ce menu détail, parce qu’il me rappelle un mot
de M. de Lesseps. Il y a trois ans, M. de Lesseps était venu à Liège
nous parler du canal de Panama. J’étais délégué pour le recevoir à la
gare. Deux jours avant, il avait parlé à Gand. Dans l’intervalle, il
avait couru à Londres et il en revenait de son pied léger. Il descend de
voiture, portant une valise et un gros paletot, quoiqu’on fût en
juillet. «Veuillez monter en voiture, lui dis-je; j’aurai soin de vos (more…)

La Péninsule des Balkans-Chapitre II-sixième partie (Laveleye)

août 23, 2007

Le régime monétaire en Autriche ne s’est guère amélioré. Partout
l’instrument des échanges est composé de billets dépréciés d’environ 20
p. c., avec des coupures ridiculement minimes, même pour la monnaie
d’appoint. J’aurais voulu m’entretenir de cette importante question avec
le savant professeur de géologie de l’université de Vienne, M. Sueiss,
qui a écrit un livre très remarquable sur l’avenir de l’or: _Die Zukunft
des Goldes_. A mon grand regret, j’apprends qu’il est absent. J’expose à
un financier autrichien qu’il dépend de son pays de mettre un terme à la
contraction monétaire qui partout amène la baisse des prix et contribue
ainsi à rendre plus intense la crise économique, tout en ramenant au
pair l’agent de la circulation en Autriche, qui est l’argent. Que
faudrait-il pour restituer à ce métal sa valeur ancienne, soit 60 7/8
pence l’once anglaise ou 200 francs le kilogramme à 9/10 de fin? Il
suffirait que les hôtels des monnaies des États-Unis, de la France et de
l’Allemagne accordent la frappe libre aux deux métaux précieux avec le
rapport légal de 1 à 15-1/2. L’Amérique, la France, l’Espagne, l’Italie,
la Hollande sont prêtes à signer une convention monétaire sur ces bases,
si l’Allemagne consent à y adhérer. Tout donc dépend des résolutions du
chancelier de l’Empire allemand. Si l’Autriche peut entraîner dans cette (more…)

La Péninsule des Balkans-Chapitre II-cinquième partie (Laveleye)

août 23, 2007

Je parle à M. de Kállay d’un discours qu’il vient de prononcer au sein
de l’Académie de Pest, dont il est membre. Il y développe son idée
favorite, que la Hongrie a une grande mission à remplir. Orientale par
l’origine des Magyars, occidentale par les idées et les institutions,
elle doit servir, d’intermédiaire et de lien entre l’Orient et
l’Occident. Cette thèse a provoqué, dans tous les journaux allemands et
slaves, un débordement d’attaques contre l’orgueil magyare: «Ils
s’imaginent, ces Hongrois, que leur pays est le centre de l’univers, le
monde tout entier: _Ungarischer Globus_. Qu’ils retournent dans leurs
steppes, ces Asiatiques, ces Tartares, ces cousins des Turcs!» Parmi
toutes ces violences, je note un mot qu’on emprunte à un livre du comte
Zay: il peint bien cet ardent patriotisme des Hongrois, qui est leur
honneur et leur force, mais qui, développant en eux un esprit de
domination, les fait détester par les autres races. Ce mot, le voici:
«Le Magyar aime (more…)

La Péninsule des Balkans-Chapitre II-quatrième partie (Laveleye)

août 9, 2007

Les Hongrois y étaient passionnément hostiles, parce qu’ils y voyaient
un accroissement du nombre des Slaves. Le parti gouvernemental lui-même
n’osait pas appuyer ouvertement la politique Andrassy, tant il la
sentait impopulaire. Alors Kállay se lève au sein de la Chambre pour la
défendre. Il montre à son parti qu’il est insensé de se prononcer en
faveur des Turcs. Il prouve clairement que l’occupation de la Bosnie
s’impose en raison des convenances géographiques et même au point de vue
hongrois; car elle sépare, comme un coin, la Serbie du Monténégro et
empêche ainsi la formation d’un grand État jougo-slave, qui exercerait
une attraction irrésistible sur les Croates de même langue et de même
race. Il expose, en même temps, son idée favorite et parle de la mission
commerciale et civilisatrice de la Hongrie en Orient. Cette attitude
d’un homme connaissant à fond la péninsule des Balkans et toutes les
questions qui s’y rattachent, irrita vivement son parti, qui resta
quelque temps encore turcophile; mais elle fit une impression profonde
en Hongrie et modifia le courant de l’opinion. (more…)

La Péninsule des Balkans-Chapitre II-troisième partie (Laveleye)

août 3, 2007

Je vais voir ensuite M. de Neuman, qui est l’une des colonnes de notre
Institut de droit international. Il nous y apporte, outre la
contribution de ses connaissances juridiques, la précieuse faculté de
parler, avec le même esprit et le même brio, toutes les langues
indo-européennes et d’avoir à sa disposition un trésor de citations
piquantes empruntées à toutes les littératures. Dans les différentes
villes où l’Institut siège, il répond aux autorités qui nous reçoivent
dans la langue du pays, de façon à faire croire qu’il y est né. M. de
Neuman me conduit à l’Université, dont il est une des illustrations.
Elle est située près de la cathédrale. C’est un vieux bâtiment qu’on
abandonnera bientôt pour le somptueux édifice qu’on construit sur le
Ring. Je rencontre ici le professeur Lorenz von Stein, l’auteur du
meilleur livre que l’on ait écrit sur le socialisme _Der Socialismus in
Frankreich_, et d’ouvrages considérables de droit public et d’économie
politique, qui jouissent de la plus grande autorité dans toute
l’Allemagne. Je suis aussi heureux de saluer mon jeune collègue M.
Schleinitz, qui vient de publier un ouvrage important sur le
développement de la propriété. M. de Neuman me communique une lettre de
M. de Kállay, ministre des finances de l’Empire, qui me recevra avant (more…)

La Péninsule des Balkans-Chapitre II-deuxième partie (Laveleye)

août 2, 2007

On dit que la parole a été donnée aux diplomates pour déguiser leur
pensée. Je crois cependant que quand les hommes d’État autrichiens
repoussent toute idée de conquête ou d’annexion en Orient, ils expriment
les vraies intentions du gouvernement impérial. J’ai entendu tenir le
même langage par le précédent chancelier, M. de Haymerlé, quand je l’ai
vu à Rome, en 1879, et il m’a écrit dans le même sens peu de temps avant
sa mort. Or, M. de Haymerlé connaissait l’Orient et la péninsule
balkanique mieux que personne et il en parlait parfaitement toutes les
langues. Il y avait résidé longtemps, d’abord comme drogman de
l’ambassade d’Autriche, puis comme envoyé.Toutefois, on ne peut se dissimuler qu’il est certaines éventualités qui
forceraient l’Autriche à faire un pas en avant. Telles seraient, par
exemple, une insurrection triomphante en Serbie ou des troubles graves
en Macédoine, menaçant la sécurité du chemin de fer de
Mitrovitza-Salonique. L’Autriche, occupant la Bosnie jusqu’à Novi-Bazar,
ne permettra pas que la péninsule soit livrée à l’anarchie ou à la
guerre civile. Quand on s’engage dans les affaires orientales, on va
plus loin qu’on ne veut: voyez l’Angleterre en Égypte. C’est là le côté
grave de la situation prédominante que l’Autriche a prise dans la
péninsule balkanique.

Voici quelques détails sur le chancelier actuel: Le comte Gustave
Kálnoky de Kôrospatak est d’origine hongroise, comme son nom l’indique,
mais il est né en Moravie, à Lettowitz, le 29 décembre 1832, et c’est
dans cette province que se trouvent la plupart de ses biens, parmi
lesquels on me cite les terres de Prodlitz, d’Ottaslawitz et de
Szabatta. Il a plusieurs frères et une soeur très belle, qui a épousé (more…)

La Péninsule des Balkans-Chapitre II-première partie (Laveleye)

juillet 31, 2007

CHAPITRE II.VIENNE.–LES MINISTRES ET LE FÉDÉRALISME.

Aux approches de Vienne, le pays qu’on traverse devient ravissant. C’est
une série de petites vallées, où coulent de clairs ruisseaux, bordés de
vertes prairies, entre des collines couvertes de bois de sapins et de
chênes. On se croirait en Styrie où dans la Haute-Bavière. Bientôt
cependant apparaissent des résidences d’été, souvent en forme de
châlets, ensevelies sous des rosiers grimpants «gloire de Dijon» et des
clématites. Elles se rapprochent peu à peu, se groupent et, près des
gares de banlieue, forment des hameaux de villas. Nulle capitale, sauf
Stockholm, n’a de plus charmants environs. La nature subalpestre
s’avance jusque près des faubourgs. Rien de plus délicieux que Baden,
Mödling, Brühl, Vöslau et tous ces lieux de villégiature au midi de
Vienne, sur la route du Sömering.

Arrivé à dix heures, je descends à l’hôtel Münsch, ancienne et bonne
maison, très préférable, selon moi, à ces gigantesques et somptueux
caravansérails du Ring, où l’on n’est qu’un numéro. (more…)

La Péninsule des Balkans-Chapitre I (Laveleye)

juillet 30, 2007

CHAPITRE PREMIER

WURZBOURG SCHOPENHAUER–LUDWIG NOIRÉ

Je publie ces notes de voyage telles qu’elles ont été écrites, au jour
le jour. Pour en faire pardonner la forme très familière, j’invoquerai
deux précédents: les _Notes sur l’Angleterre_, de Taine, qui sont un
chef-d’oeuvre, et les _Mémoires d’un touriste_, de Beyle, qui peignent,
d’une façon si vraie et si amusante, la vie de province en France, après
1830. Je n’aurai certes ni la profondeur du premier, ni l’esprit du
second; mais je m’efforcerai comme eux de rendre exactement ce que j’ai
vu et entendu, sans reculer devant les détails précis qui, parfois, font
mieux comprendre une situation que des appréciations générales.

Je pars pour visiter de nouveau les Jougo-Slaves du Danube et de la
péninsule des Balkans. Je voudrais constater les changements que les (more…)

La Péninsule des Balkans-Introduction (Laveleye)

juillet 29, 2007

INTRODUCTIONSITUATION ACTUELLE DE LA QUESTION BALKANIQUE

Depuis que mon livre sur la péninsule des Balkans a paru, l’attention du
monde entier s’est fixée sur cette région, avec une anxiété croissante.
On craignait qu’il ne s’y produisît entre la Russie et l’Autriche un
choc qui aurait mis en armes et aux prises tous les peuples de l’Europe
et de l’Asie septentrionale, depuis l’Etna jusqu’au cap Nord et depuis
l’Atlantique jusqu’aux rivages lointains de l’océan Pacifique et aux
bouches de l’Amour. Comment ce qui se passe en Bulgarie, dans cette
partie si écartée de notre continent, peut-il à ce point menacer la
paix, que tous les peuples et même, semble-t-il, tous les souverains
désirent également maintenir? C’est que nous touchons à un moment de
l’histoire où vont se décider les destinées de l’Orient et, par suite,
celles de l’Europe tout entière.

La Russie a affranchi la Bulgarie au prix d’immenses sacrifices en
hommes et en argent. Peut-elle souffrir que ce jeune pays, dont elle
comptait faire l’avant-garde de sa marche en avant vers la Méditerranée,
échappe complètement à son influence et devienne l’allié de sa rivale
l’Autriche-Hongrie? L’instant est décisif. Deux éventualités se
présentent: ou bien la Bulgarie se constitue en dehors de l’influence
russe, et malgré la Russie, et plus tard sous les auspices de la Hongrie
se forme une fédération balkanique, que la Roumanie défend dans le camp
retranché créé en ce moment à Bucharest, ou bien la Bulgarie devient la
vassale et le poste avancé de l’empire moscovite. Dans le premier cas,
Constantinople et les rives de la mer Égée échappent définitivement à la
Russie et ce n’est plus que dans les plaines illimitées de l’Asie
qu’elle peut s’étendre. Dans le second cas, la Bulgarie russifiée et un
jour agrandie entraîne la Serbie, prend à revers la Bosnie et, de
Philippopoli, domine le Bosphore; l’occupation de Constantinople par une
armée bulgaro-russe est tôt ou tard inévitable. Deux fois déjà, les
armées russes sont parvenues presque en vue de la Corne-d’Or, et
pourtant leur base d’opération était alors l’Ukraine et elles devaient
s’avancer, d’étape en étape, en franchissant la Moldavie, le Danube et
les Balkans. Partant de la Roumélie, elles arriveraient en quelques
jours à la mer de Marmara et au Bosphore. Il ne faudrait pas longtemps
pour que la Péninsule, slave de race et orthodoxe de religion, devînt,
comme la Finlande, une dépendance du grand empire du Nord. La Grèce
pourrait-elle alors conserver son indépendance? Et quel serait le sort
réservé à l’Autriche-Hongrie, dont les populations slaves, plus
nombreuses que toutes les autres réunies, résisteraient difficilement à
l’attraction presque irrésistible qu’exerce aujourd’hui le principe des
nationalités?

Quand on réfléchit aux termes du problème, on comprend qu’il doit
exister un antagonisme irréconciliable entre la Russie et
l’Autriche-Hongrie. Pour les deux empires, des intérêts vitaux sont en
jeu. Pour la Russie, il s’agit de son expansion vers le Midi et pour
l’Autriche-Hongrie de son existence même. Il faudra des deux côtés
beaucoup de modération, de prudence et d’égards réciproques, si l’on
veut éviter la lutte.

La cause des complications actuelles se trouve dans le traité de Berlin,
qui a coupé la Bulgarie en trois tronçons, malgré les voeux de ses
habitants et au mépris des convenances géographiques et ethniques du
pays. Toutes les occasions d’agitation et de conflit auraient été
prévenues si, par un manque impardonnable de prévoyance, l’Angleterre et
l’Autriche n’avaient pas forcé l’Europe à déchirer le traité si sage de
San-Stéfano obtenu par les victoires de la Russie.

Résumons les événements qui ont amené la situation actuelle et
l’attitude qu’y ont prise les différentes puissances. (more…)

Jivoin Péritch, à propos de la Turquie

juillet 28, 2007

C’est que les Turcs sont absolument réfractaires à la civilisation. Il

suffit, pour s'en persuader, d'observer ce fait que, depuis leur
arrivée en Europe, ils sont restés presque stationnaires dans leur vie
sociale. Si on constate quelques progrès techniques en Turquie, c'est
aux Chrétiens qu'on le doit. On a dit des Chinois que c'était un
peuple momie, on peut en dire autant, avec plus de raison encore, des
Turcs, avec plus de raison, parce que les Turcs étaient, depuis des
siècles, à proximité de la culture européenne, ce qui n'avait pas été
le cas des Chinois. À quel point les Turcs résistent à la poussée de
la civilisation, on le voit aussi d'après ce qui est arrivé lors de la
formation des États chrétiens libres des Balkans. Ne pouvant supporter
le nouvel ordre de choses, ordre européen, qui s'établissait dans ces
États, anciennes provinces ottomanes, les Turcs en ont émigré pour
aller s'installer soit dans la Turquie d'Europe, soit dans la Turquie (more...)
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