J’ai cru remarquer une constance toute féminine dans les quelques conversations que je peux avoir avec des demoiselles: le pédé est partout, omniprésent. Tel camarade de cours est pédé, elles en sont sûres, certaines. En sus, il n’est pas le seul, la moitié des « mecs » célibataires de leurs promotion est homo. La moitié supérieure, s’entend. Celle qui leur plaît, celle qui les séduit. On peut y voir une application de la Loi de Murphy à la sexualité. Ou tout autre chose. Car il existe des homosexuels, certes, enfin, pas en Iran comme le rappelait le subtil Ahmadinejad. Mais nous sommes en France, contrée de la dépravation sexuelle. Donc de l’homosexualité. Bon, j’avoue, je pérore, je provoque : j’ignore si l’uranisme relève du vice, de la maladie génétique, voire de l’archétype de la diversité plurielle ou quoi que ce soit. Et je m’en contrefiche. Les vices ne sont pas des crimes écrivait Spooner. Même quand certains vont jusqu’à se faire enculer par des Arabes, tels Renaud Camus, le marquis de Sodome des hammams marocains. Bref. Donc, oui, il existe des homosexuels en France. Quelques pour cents. Lesquels se trouveraient miraculeusement concentrés dans les classes de nos demoiselles. Elles en sont convaincues, vraiment. Et puis ils n’ont pas de dulcinée et une sensibilité sans commune mesure avec la norme du vil phallocrate nazi pas gay. Hein, vous n’allez pas prétendre que ce n’est pas un signe, tout de même. Le mâle hétéro se doit d’être nazi et phallocrate ou gauchiste (il se libère alors de la contrainte naturelle, carcan suranné en pratiquant le polyamour polysexuel, il est bi, par tolérance et ouverture d’esprit, c’est le summum du citoyen moderne). Et comme ces étudiantes sont trop délicates, trop timides pour oser un « Au fait, c’est vrai que t’es pédé ? »… Bon, certaines osent malgré leur honte et dans neuf cas sur dix, elles se sont fourvoyées magistralement car elles ne pouvaient pas même concevoir qu’on résiste au charme de la Sirène. Le reste, le type prétend qu’il est pédé pour ne pas être harcelé par un troupeau de harpies en furie. L’homosexualité devient un exutoire aux problèmes sexuels, à l’échec de la séduction. Untel ne cède pas à la minijupe, il est pédé et la demoiselle redouble d’attirance, d’entreprises toutes plus folles les unes que les autres, c’est un défi: le faire changer de sexualité, le remettre dans le droit chemin du con. Naturellement, une ficelle serait de faire courir des rumeurs, des bruits d’alcôves (ou de hammams donc) à son propre propos pour devenir désirable et feindre de succomber, le tout dans un pathos mélodramatique digne d’un feuilleton télé. Une idée à creuser, tiens… soyons fous..