Nous la préparions depuis des mois, elle était la principale action sur laquelle nous comptions pour nous faire connaître. La conférence que donnait Jacques de Guénin sur le thème « Oui, le libéralisme est social » fut un succès : pas moins d’une centaine de personnes étaient venus y’assister.
Jacques de Guénin, ancien cadre d’Exxon et de PSA est une figure du mouvement libéral en France depuis des années. Aujourd’hui membre actif de Liberté Chérie (où il siège au comité de direction), il préside le Cercle Frédéric Bastiat des Landes. A ce titre, il constituait un invité de marque.
L’exposé commença par un rappel pertinent de ce qu’était le libéralisme « avant tout une morale individuelle, ensuite une philosophie de la vie en société dérivée de cette morale, enfin seulement, une doctrine économique qui se déduit logiquement de cette morale et de cette philosophie. » et ses bases : la liberté et la responsabilité. Suivit une explication des mécanismes de l’économie dans une système libéral et en particulier l’échange : salaire contre travail, argent contre biens de consommation. Jacques de Guénin en profita pour aborder le problème de l’inégalité ( celle qui ressort d’échanges librement consentis opposée à l’inégalité née de la coercition, comme par exemple l’esclavage aboli par les libéraux au XIXeme siècle) et celui de l’offre et de la demande. Puis furent comparées les institutions sociales de la maison Peugeot Frère ( une caisse de retraite, deux sociétés de secours mutuels, deux sociétés d’appui mutuel en cas de décès, une caisse d’assurance contre les accidents, des logements ouvriers, trois écoles, deux cercles ouvriers, un hôpital) à celles de la Sécurité Sociale , inférieures, plus chères, moins bien gérées (mais Bastiat ne nous avait-il pas prévenu il y’a plus d’un siècle et demi ?) avant une exposition des avancées sociales dont les libéraux peuvent réclamer la paternité : les libertés syndicales, le droit de grève, l’abolition de l’esclavage… La morale libérale en accord avec ces avancées diffère, continua par expliquer Jacques de Guénin, de la morale socialiste, laquelle s’appuie sur l’Etat et la coercition, avec les conséquences que l’on connaît. Ainsi, la solidarité, la charité sont des vertus individuelles qui ne doivent pas découler d’une obligation. L’étude historique des sources de l’aide aux déshérités, montre qu’elle était plus importante, en pourcentage du niveau de vie moyen, lorsqu’elle était privée que depuis qu’elle est publique. Les politiciens, niant l’individu au nom de la société, se sont rendus complices de cette duplicité pour mieux asseoir leur pouvoir. Forts de valeurs morales (le respect des droits naturels, que l’on retrouve dans la Déclaration des Droits de l’Homme ou dans les Dix Commandements), les libéraux doivent reprendre le combat des idées, ce qui se pratique au sein de Liberté Chérie, comme le souligna Jacques de Guénin avec un clin d’œil à nos dernières actions. Le jeu des questions-réponses permit des débats intéressants que ce soit sur la concurrence, l’écologie, l’Education Nationale…
La soirée se conclut par un apéritif sympathique avec des membres de LC, des sympathisants, et bien entendu Jacques de Guénin et son épouse où nous discutâmes de sujets divers et variés.
Le comité Liberté Chérie Toulouse tient à remercier Jacques de Guénin et son épouse, l’ensemble du public et la mairie de Toulouse pour la salle.