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In Memoriam Bastien-Thiry

mars 11, 2008


Il y’a quarante-cinq ans jour pour jour, le 11 mars 1963, mourrait sous les balles gaullistes Jean Bastien-Thiry ( de son vrai nom Jean-Marie Bastien-Thiry ), un des derniers français dignes de ce nom. L’Histoire s’en souviendra comme l’instigateur de l’attentat du Petit-Clamart contre le Général de Gaulle. Véritable patriote et homme d’honneur s’il en est, il entendait ainsi mettre fin au désastre algérien et à la tyrannie du général. Il eut lors de son procès une déclaration dont on peut dissocier deux composantes: la nationale, républicaine et l’humaniste. Si tant est qu’elles me paraissent antagonistes et qu’en ce sens je ne peux souscrire à la totalité de ladite déclaration, je vous en propose quelques extraits, que l’on pourrait pour un peu lire comme libéraux, comme libertariens même:

Ces Musulmans avaient infiniment plus à gagner dans une véritable libération de l’individu et de leur personne humaine, libération effectuée dans la justice et dans la dignité d’homme, que dans une prétendue libération collective et nationale dont nous constatons aujourd’hui, et dont ils constatent eux-mêmes les funestes résultats.
(lire à ce propos cet extrait de la Défaite de la Pensée par Alain Finkielkraut)

À notre avis, c’est là un point essentiel et qui portait en germe tout ce qui allait suivre ; en prêtant, dans un but tactique, des serments qu’il n’était pas décidé à tenir, l’actuel Chef de l’État montrait qu’il était décidé à exercer son pouvoir envers et contre tout, en utilisant les moyens et les méthodes les plus cyniques et moralement les plus condamnables. J’ai d’ailleurs trouvé récemment dans un hebdomadaire qui avait groupé un certain nombre de bons mots gaullistes, la sentence suivante :  » Comme un homme politique ne croit jamais ce qu’il dit, il est tout étonné quand il est cru sur parole « 

Ces vues dénotent, à notre avis, en même temps qu’un sens personnel démesuré, une très forte imprégnation matérialiste et marxiste; car le sens de l’Histoire, le grand vent de l’Histoire, sont des notions matérialistes et marxistes ; il n’y a pas de sens de l’Histoire, il n’y a pas de vent de l’Histoire, car ce qui fait l’Histoire, selon notre conception occidentale et chrétienne, qui est vérifiée par tous les faits historiques, c’est la volonté des hommes, c’est l’intelligence des hommes, ce sont leurs passions bonnes ou mauvaises.


Pour réussir à imposer cette volonté, le Pouvoir, qui violait le sentiment national des Français d’Algérie, de la façon la plus contraire aux lois de la nature, a décidé d’employer tous les moyens pour briser la résistance nationale en Algérie ; et ces moyens ont le plus souvent été atroces. Les mensonges du Chef de l’État le conduisirent, comme c’était prévisible, au crime. Il y eut les rafles, les ratissages, les perquisitions. Il y eut de nombreux patriotes, hommes et femmes, torturés dans des conditions abominables, selon des méthodes analogues à celles de la Gestapo nazie. Face à la résistance des grandes villes françaises d’Algérie, des unités spéciales acceptèrent d’employer et de généraliser des méthodes que les troupes allemandes n’avaient que rarement utilisées pendant l’occupation, et que nos troupes elles-mêmes n’avaient jamais employées au cours de la répression anti-F.L.N. Le feu fut ouvert systématiquement contre des éléments civils non armés qui manifestaient pacifiquement leurs sentiments nationaux ou qui même ne manifestaient pas du tout; des femmes furent blessées ou tuées en allant chercher du ravitaillement ou en étendant leur linge à leur balcon; des femmes et des enfants furent blessés ou tués au fond de leur appartement ; la diffusion des documents relatant les conditions et les résultats de la fusillade du 26 mars à Alger, qui fit des centaines de victimes, fut interdite. Cette fusillade du 26 mars et diverses autres opérations menées contre les populations, ont fait plus de victimes que le massacre d’Oradour-sur-Glane qui fut, à la fin de la dernière guerre, cité comme l’exemple de la barbarie nazie. Cette répression inhumaine était exercée par des Français contre d’autres Français, qui ne luttaient que pour rester Français sur la terre de leurs pères. Elle restera dans l’Histoire le signe de l’inhumanité totale de celui qui l’a ordonnée.

Les liens d’amitié entre les dictateurs cubain et algérien sont connus. Ce qui l’est peut-être moins, c’est la synthèse islamo-marxiste qui est en cours de réalisation, avec l’appui du gouvernement algérien et qui s’exprime, par exemple, dans le livre  » Le meilleur combat  » rédigé par un ami intime du premier ministre algérien.

Les conditions sont donc réunies pour que le peuple français se retrouve un jour sous la férule d’un régime communiste ou crypto-communiste, sans même s’être bien rendu compte des différentes étapes qui auront été franchies pour en arriver là. Ceci sera le résultat de l’abandon des valeurs spirituelles, morales et nationales qui ont fait, dans le passé, l’armature de notre pays et dont le maintien devrait constituer la condition essentielle de survie nationale. Ceci sera le résultat de l’abandon d’un idéal de liberté et de dignité humaine, idéal qui se trouve inscrit dans les lois de la Nation, qui fut dans les traditions de la Nation et que le pouvoir politique a si cruellement bafoué en imposant sa propre loi aux Français d’Algérie.

En Métropole même, la majorité des citoyens est privée, par la dictature, d’un droit fondamental de l’homme libre en tant que membre d’une démocratie : le droit au libre choix en matière d’option civique et politique, qui suppose que chaque citoyen dispose de la liberté d’information, seule capable de lui fournir les éléments de jugement et d’information objective, nécessaire à l’exercice de ce libre choix ; or il n’est pas douteux que le pouvoir contrôle étroitement la majorité des moyens d’information du public. Si la presse est libre, théoriquement du moins, le pouvoir sait fort bien qu’elle ne touche qu’une faible partie du corps électoral : le tirage des journaux et l’assiduité des lecteurs sont dans l’ensemble nettement plus faibles en France qu’en Angleterre par exemple. Par contre, le gouvernement est maître de la radio et de la télévision d’État qui constituent les principaux moyens de pression sur l’opinion publique.

Les multiples messages et discours à la télévision de l’actuel Chef de l’État sont analogues et ont les mêmes buts que les harangues radiodiffusées de Hitler ou que les discours des dictateurs fascistes s’adressant aux foules depuis leur balcon. Vis-à-vis d’un public crédule et privé d’information, ils ont le même effet. Nous savons le rôle qu’ont joué la radio d’État et la télévision d’État dans la mise en œuvre de la politique algérienne, en particulier dans les référendums.

Le deuxième caractère de la dictature, ce sont les méthodes de police et de justice. Il existe des preuves que plusieurs dizaines ou centaines d’hommes libres qui se sont opposés au pouvoir en Algérie furent atrocement torturés ou acculés au suicide par des méthodes policières totalitaires employées sous la responsabilité d’hommes qui ont actuellement des postes de premier plan dans le régime. Nous-mêmes, dans l’affaire du Petit-Clamart, nous souhaiterons nous expliquer sur les conditions d’arrestation, de garde à vue et de détention qui furent les nôtres et celles de certains membres de nos familles. Nous souhaitons aussi que toute la lumière soit faite sur la mort tragique de notre camarade le Commandant Niaux. Ma présence dans ce box atteste l’efficacité des méthodes de garde à vue. Notre présence devant votre juridiction d’exception atteste les entorses faites aux principes judiciaires.

Enfin, un autre caractère de cette dictature, et que l’on retrouve dans toutes les dictatures, c’est la servilité extraordinaire dont ont fait preuve tant de personnes, en particulier, tant d’hommes politiques au service d’une politique qui est, de façon évidente, une très mauvaise politique nationale. Cette servilité ne peut s’expliquer que par l’existence d’un pouvoir dictatorial capable de forcer et d’orienter les consciences d’hommes faibles, intéressés ou déraisonnables.

La dictature gaulliste est donc, comme les dictatures hitlérienne et communiste, basée à la fois sur le contrôle de l’opinion, c’est-à-dire sur le mensonge et sur la violence, c’est-à-dire sur les méthodes de coercition appliquées aux opposants ; comme les dictatures hitlérienne et communiste, elle est basée sur le mensonge plus encore que sur la violence.

Que peuvent faire les hommes libres, les citoyens libres, qui ont constaté la réalité de la dictature et qui ont mesuré ses effets funestes et mortels pour l’ensemble de la Nation ou pour une partie de la Nation ? Ils doivent se rappeler que nous ne sommes plus au temps du régime de la monarchie absolue et que nous ne sommes pas au temps de l’autocratie ; il n’y a plus de bon plaisir du prince, il y a une Constitution, une loi républicaine ; si le Chef d’État transgresse cette loi, la Constitution donne aux citoyens le droit de résister au dictateur ; il y a dans la Constitution et dans les droits fondamentaux et universels de l’homme, un droit imprescriptible ; c’est le droit de résistance à l’oppression, le droit d’insurrection pour les minorités opprimées ; c’est ce droit dont M. Michel Debré disait, en d’autres temps, qu’il était aussi le plus sacré des devoirs. C’est au nom de ce droit, c’est donc au nom de la véritable légalité républicaine, transgressée par le pouvoir de fait, que le C.N.R. s’est constitué, et c’est au nom de ce droit, c’est-à-dire au nom de la véritable légalité républicaine, que nous avons réalisé une action de force contre celui qui s’est placé hors de la légalité. Car si le Chef de l’État sort de la légalité, il doit être taxé publiquement de forfaiture, et c’est ce qui a été fait par les plus hautes autorités de l’État ; si le Chef de l’État, étant sorti de la légalité, tue ou laisse tuer ceux qui sont sous sa responsabilité, ou s’il est responsable, et seul responsable, d’un désastre national, il doit être mis par la force, hors d’état de continuer à exercer son pouvoir de fait ; et c’est ce que nous avons essayé de faire, au nom de la loi.

Le droit de légitime défense existe, sur le plan collectif, contre les dictateurs et les tyrans, de même qu’il existe, sur le plan individuel, contre les voleurs et les assassins. En vertu de ce droit, nous pouvons et nous devons défendre nos frères spoliés et assassinés en raison de la politique et de l’action personnelle du dictateur.

Nous sommes pour l’Europe, car nous croyons que la France peut s’intégrer à l’Europe sans renoncer à rien de ce qui fut les gloires de son passé et de ce qui fait son patrimoine moral et spirituel. Nous sommes pour la communauté atlantique parce que nous croyons que, face à la menace permanente et écrasante de subversion communiste, le monde libre ne doit pas se laisser diviser et doit être entièrement solidaire de l’Amérique.

C’est à partir de la constatation selon laquelle le Général de Gaulle est coupable des crimes de forfaiture, de haute trahison et de complicité de génocide, que nous avons agi conformément aux possibilités que donne la loi. Nous croyons que cette action était juste ; car les mobiles de cette action sont ceux que dictent la morale, le droit et la raison humaine ; car la morale, le droit et la raison humaine s’accordent à reconnaître que la politique du Général de Gaulle est à la fois immorale, illégale, aberrante et infamante.

Les décisions qui ont été prises par le C.N.R. concernent uniquement l’action qui a été celle du Général de Gaulle depuis quatre ans ; sur ce qui a été fait par lui précédemment, je donnerai cependant une observation à titre personnel : c’est que les hommes de ma génération, qui n’ont pas eu à prendre parti dans les luttes internes et à se ranger dans les factions qui ont divisé ce pays au cours de la dernière guerre, se rendent compte que, à propos de certains événements qui se sont déroulés pendant cette guerre, des mythes ont été construits par ceux qui ont été les acteurs de ces événements et les profiteurs de ces mythes ; avec un peu de recul, les historiens pourront dire d’où a soufflé, à cette époque, le vent qui a divisé les Français ; les historiens diront aussi qu’après la Libération, l’union des Français de bonne volonté pouvait être réalisée dans la réconciliation, mais que cette union n’a pas été réalisée ; qu’il y a eu, au contraire, l’une des épurations les plus sanglantes de notre histoire, plus sanglante même que la Révolution française ; qu’il y a eu, au lieu de la réconciliation nationale, un retour en force des communistes au sein et à la tête de l’État. Je pense donc que l’Histoire fera justice de certains mythes.


Pour nous, nous avons agi contre Charles de Gaulle en tant qu’il est un citoyen, justiciable, comme les autres citoyens français, des lois de la Nation ; et en tant que ce citoyen est responsable d’innombrables morts et d’immenses souffrances ; en tant que ce citoyen est responsable chaque jour de nouveaux meurtres et de nouvelles souffrances ; et en tant que c’est notre droit, et que nous avons considéré que c’était notre devoir de défendre légitimement les victimes de ces meurtres et de ces souffrances.

Nous avons exercé le droit de légitime défense contre un homme, au nom de ses victimes, au nom de nos concitoyens et au nom de nos enfants; cet homme est ruisselant de sang français et il représente la honte actuelle de la France. Il n’est pas bon, il n’est pas moral, il n’est pas légal que cet homme reste longtemps à la tête de la France ; la morale, le droit et la raison humaine s’unissent pour le condamner. La vérité que nous avons dite, et que bien d’autres que nous ont dite avant nous, restera attachée au nom de cet homme, où qu’il aille et quoi qu’il fasse. Un jour cet homme rendra compte de ses crimes : devant Dieu, sinon devant les hommes.

Malgré les nombreuses divergences philosophiques, éthiques que tout libéral se doit d’avoir, de reconnaître avec Bastien-Thiry, l’homme n’en demeure pas moins l’un de nos derniers héros, un Charlotte Corday dont le courage ne se salue plus, en cette ère de lobotomisation bienpensante qu’en catimini.

Make Mine Freedom!

Mai 3, 2007

Independence Day of the USA.

juillet 4, 2006

Quatre Juillet 1776, Pennsylvanie. Cinquante-six délégués de treize colonies britanniques en Amérique du Nord signent la Déclaration d’indépendance des États-Unis d’Amérique, résultante de l’oppression anglaise. Texte à encenser, en vérité.

The Declaration of Independence of the Thirteen Colonies
In CONGRESS, July 4, 1776

The unanimous Declaration of the thirteen united States of America,

When in the Course of human events, it becomes necessary for one people to dissolve the political bands which have connected them with another, and to assume among the powers of the earth, the separate and equal station to which the Laws of Nature and of Nature’s God entitle them, a decent respect to the opinions of mankind requires that they should declare the causes which impel them to the separation.

We hold these truths to be self-evident, that all men are created equal, that they are endowed by their Creator with certain unalienable Rights, that among these are Life, Liberty and the pursuit of Happiness. –That to secure these rights, Governments are instituted among Men, deriving their just powers from the consent of the governed, –That whenever any Form of Government becomes destructive of these ends, it is the Right of the People to alter or to abolish it, and to institute new Government, laying its foundation on such principles and organizing its powers in such form, as to them shall seem most likely to effect their Safety and Happiness. Prudence, indeed, will dictate that Governments long established should not be changed for light and transient causes; and accordingly all experience hath shewn, that mankind are more disposed to suffer, while evils are sufferable, than to right themselves by abolishing the forms to which they are accustomed. But when a long train of abuses and usurpations, pursuing invariably the same Object evinces a design to reduce them under absolute Despotism, it is their right, it is their duty, to throw off such Government, and to provide new Guards for their future security. —Such has been the patient sufferance of these Colonies; and such is now the necessity which constrains them to alter their former Systems of Government. The history of the present King of Great Britain [George III] is a history of repeated injuries and usurpations, all having in direct object the establishment of an absolute Tyranny over these States. To prove this, let Facts be submitted to a candid world.

He has refused his Assent to Laws, the most wholesome and necessary for the public good.

He has forbidden his Governors to pass Laws of immediate and pressing importance, unless suspended in their operation till his Assent should be obtained; and when so suspended, he has utterly neglected to attend to them.

He has refused to pass other Laws for the accommodation of large districts of people, unless those people would relinquish the right of Representation in the Legislature, a right inestimable to them and formidable to tyrants only.

He has called together legislative bodies at places unusual, uncomfortable, and distant from the depository of their public Records, for the sole purpose of fatiguing them into compliance with his measures.

He has dissolved Representative Houses repeatedly, for opposing with manly firmness his invasions on the rights of the people.

He has refused for a long time, after such dissolutions, to cause others to be elected; whereby the Legislative powers, incapable of Annihilation, have returned to the People at large for their exercise; the State remaining in the mean time exposed to all the dangers of invasion from without, and convulsions within.

He has endeavoured to prevent the population of these States; for that purpose obstructing the Laws for Naturalization of Foreigners; refusing to pass others to encourage their migrations hither, and raising the conditions of new Appropriations of Lands.

He has obstructed the Administration of Justice, by refusing his Assent to Laws for establishing Judiciary powers.

He has made Judges dependent on his Will alone, for the tenure of their offices, and the amount and payment of their salaries.

He has erected a multitude of New Offices, and sent hither swarms of Officers to harass our people, and eat out their substance.

He has kept among us, in times of peace, Standing Armies without the consent of our legislatures.

He has affected to render the Military independent of and superior to the Civil power.

He has combined with others to subject us to a jurisdiction foreign to our constitution and unacknowledged by our laws; giving his Assent to their Acts of pretended Legislation:

For Quartering large bodies of armed troops among us:

For protecting them, by a mock Trial, from punishment for any Murders which they should commit on the Inhabitants of these States:

For cutting off our Trade with all parts of the world:

For imposing Taxes on us without our Consent:

For depriving us, in many cases, of the benefits of Trial by Jury:

For transporting us beyond Seas to be tried for pretended offences:

For abolishing the free System of English Laws in a neighbouring Province, establishing therein an Arbitrary government, and enlarging its Boundaries so as to render it at once an example and fit instrument for introducing the same absolute rule into these Colonies:

For taking away our Charters, abolishing our most valuable Laws, and altering fundamentally the Forms of our Governments:

For suspending our own Legislatures, and declaring themselves invested with power to legislate for us in all cases whatsoever.

He has abdicated Government here, by declaring us out of his Protection and waging War against us.

He has plundered our seas, ravaged our Coasts, burnt our towns, and destroyed the lives of our people.

He is at this time transporting large Armies of foreign Mercenaries to compleat the works of death, desolation and tyranny, already begun with circumstances of Cruelty and perfidy scarcely paralleled in the most barbarous ages, and totally unworthy the Head of a civilized nation.

He has constrained our fellow Citizens taken Captive on the high Seas to bear Arms against their Country, to become the executioners of their friends and Brethren, or to fall themselves by their Hands.

He has excited domestic insurrections amongst us, and has endeavoured to bring on the inhabitants of our frontiers, the merciless Indian Savages, whose known rule of warfare, is an undistinguished destruction of all ages, sexes and conditions.

In every stage of these Oppressions We have Petitioned for Redress in the most humble terms: Our repeated Petitions have been answered only by repeated injury. A Prince whose character is thus marked by every act which may define a Tyrant, is unfit to be the ruler of a free people.

Nor have We been wanting in attentions to our British brethren. We have warned them from time to time of attempts by their legislature to extend an unwarrantable jurisdiction over us. We have reminded them of the circumstances of our emigration and settlement here. We have appealed to their native justice and magnanimity, and we have conjured them by the ties of our common kindred to disavow these usurpations, which, would inevitably interrupt our connections and correspondence. They too have been deaf to the voice of justice and of consanguinity. We must, therefore, acquiesce in the necessity, which denounces our Separation, and hold them, as we hold the rest of mankind, Enemies in War, in Peace Friends.

We, therefore, the Representatives of the united States of America, in General Congress, Assembled, appealing to the Supreme Judge of the world for the rectitude of our intentions, do, in the Name, and by the Authority of the good People of these Colonies, solemnly publish and declare, That these United Colonies are, and of Right ought to be Free and Independent States; that they are Absolved from all Allegiance to the British Crown, and that all political connection between them and the State of Great Britain, is and ought to be totally dissolved; and that as Free and Independent States, they have full Power to levy War, conclude Peace, contract Alliances, establish Commerce, and to do all other Acts and Things which Independent States may of right do. And for the support of this Declaration, with a firm reliance on the protection of divine Providence, we mutually pledge to each other our Lives, our Fortunes and our sacred Honor.

The signers of the Declaration represented the new states as follows:
New Hampshire

Josiah Bartlett, William Whipple, Matthew Thornton
Massachusetts

John Hancock, Samuel Adams, John Adams, Robert Treat Paine, Elbridge Gerry
Rhode Island

Stephen Hopkins, William Ellery
Connecticut

Roger Sherman, Samuel Huntington, William Williams, Oliver Wolcott
New York

William Floyd, Philip Livingston, Francis Lewis, Lewis Morris
New Jersey

Richard Stockton, John Witherspoon, Francis Hopkinson, John Hart, Abraham Clark
Pennsylvania

Robert Morris, Benjamin Rush, Benjamin Franklin, John Morton, George Clymer, James Smith, George Taylor, James Wilson, George Ross
Delaware

Caesar Rodney, George Read, Thomas McKean
Maryland

Samuel Chase, William Paca, Thomas Stone, Charles Carroll of Carrollton
Virginia

George Wythe, Richard Henry Lee, Thomas Jefferson, Benjamin Harrison, Thomas Nelson, Jr., Francis Lightfoot Lee, Carter Braxton
North Carolina

William Hooper, Joseph Hewes, John Penn
South Carolina

Edward Rutledge, Thomas Heyward, Jr., Thomas Lynch, Jr., Arthur Middleton
Georgia

Button Gwinnett, Lyman Hall, George Walton

en français:

La Déclaration unanime des treize États unis d’Amérique réunis en Congrès le 4 juillet 1776.

Elle fut signée par 56 délégués.

Déclaration d’indépendance américaine, 4 juillet 1776.

Lorsque dans le cours des événements humains, il devient nécessaire pour un peuple de dissoudre les liens politiques qui l’ont attaché à un autre et de prendre, parmi les puissances de la Terre, la place séparée et égale à laquelle les lois de la nature et du Dieu de la nature lui donnent droit, le respect dû à l’opinion de l’humanité oblige à déclarer les causes qui le déterminent à la séparation.

Nous tenons pour évidentes pour elles-mêmes les vérités suivantes : tous les hommes sont créés égaux ; ils sont doués par le Créateur de certains droits inaliénables ; parmi ces droits se trouvent la vie, la liberté et la recherche du bonheur. Les gouvernements sont établis parmi les hommes pour garantir ces droits, et leur juste pouvoir émane du consentement des gouvernés. Toutes les fois qu’une forme de gouvernement devient destructive de ce but, le peuple a le droit de la changer ou de l’abolir et d’établir un nouveau gouvernement, en le fondant sur les principes et en l’organisant en la forme qui lui paraîtront les plus propres à lui donner la sûreté et le bonheur. La prudence enseigne, à la vérité, que les gouvernements établis depuis longtemps ne doivent pas être changés pour des causes légères et passagères, et l’expérience de tous les temps a montré, en effet, que les hommes sont plus disposés à tolérer des maux supportables qu’à se faire justice à eux-mêmes en abolissant les formes auxquelles ils sont accoutumés. Mais lorsqu’une longue suite d’abus et d’usurpations, tendant invariablement au même but, marque le dessein de les soumettre au despotisme absolu, il est de leur droit, il est de leur devoir de rejeter un tel gouvernement et de pourvoir, par de nouvelles sauvegardes, à leur sécurité future. Telle a été la patience de ces Colonies, et telle est aujourd’hui la nécessité qui les force à changer leurs anciens systèmes de gouvernement. L’histoire du roi actuel de Grande-Bretagne est l’histoire d’une série d’injustices et d’usurpations répétées, qui toutes avaient pour but direct l’établissement d’une tyrannie absolue sur ces États. Pour le prouver, soumettons les faits au monde impartial :

Il a refusé sa sanction aux lois les plus salutaires et les plus nécessaires au bien public. Il a défendu à ses gouverneurs de consentir à des lois d’une importance immédiate et urgente, à moins que leur mise en vigueur ne fût suspendue jusqu’à l’obtention de sa sanction, et des lois ainsi suspendues, il a absolument négligé d’y donner attention.

Il a refusé de sanctionner d’autres lois pour l’organisation de grands districts, à moins que le peuple de ces districts n’abandonnât le droit d’être représenté dans la législature, droit inestimable pour un peuple, qui n’est redoutable qu’aux tyrans.

Il a convoqué des Assemblées législatives dans des lieux inusités, incommodes et éloignés des dépôts de leurs registres publics, dans la seule vue d’obtenir d’elles, par la fatigue, leur adhésion à ses mesures. À diverses reprises, il a dissous des Chambres de représentants parce qu’elles s’opposaient avec une mâle fermeté à ses empiétements sur les droits du peuple. Après ces dissolutions, il a refusé pendant longtemps de faire élire d’autres Chambres de représentants, et le pouvoir législatif, qui n’est pas susceptible d’anéantissement, est ainsi retourné au peuple tout entier pour être exercé par lui, l’État restant, dans l’intervalle, exposé à tous les dangers d’invasions du dehors et de convulsions au-dedans.
Philadelphie, Independence Hall, le bâtiment où fut signée la déclaration d’indépendance américaine en 1776.
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Philadelphie, Independence Hall, le bâtiment où fut signée la déclaration d’indépendance américaine en 1776.

Il a cherché à mettre obstacle à l’accroissement de la population de ces États. Dans ce but, il a mis empêchement à l’exécution des lois pour la naturalisation des étrangers ; il a refusé d’en rendre d’autres pour encourager leur émigration dans ces contrées, et il a élevé les conditions pour les nouvelles acquisitions de terres. Il a entravé l’administration de la justice en refusant sa sanction à des lois pour l’établissement de pouvoirs judiciaires.

Il a rendu les juges dépendants de sa seule volonté, pour la durée de leurs offices et pour le taux et le paiement de leurs appointements.

Il a créé une multitude d’emplois et envoyé dans ce pays des essaims de nouveaux employés pour vexer notre peuple et dévorer sa substance. Il a entretenu parmi nous, en temps de paix, des armées permanentes sans le consentement de nos législatures. Il a affecté de rendre le pouvoir militaire indépendant de l’autorité civile et même supérieur à elle. Il s’est coalisé avec d’autres pour nous soumettre à une juridiction étrangère à nos Constitutions et non reconnue par nos lois, en donnant sa sanction à des actes de prétendue législation ayant pour objet : de mettre en quartier parmi nous de gros corps de troupes armées ; de les protéger par une procédure illusoire contre le châtiment des meurtres qu’ils auraient commis sur la personne des habitants de ces province ; de détruire notre commerce avec toutes les parties du monde ; de nous imposer des taxes sans notre consentement ; de nous priver dans plusieurs cas du bénéfice de la procédure par jurés ; de nous transporter au-delà des mers pour être jugés à raison de prétendus délits ; d’abolir dans une province voisine le système libéral des lois anglaises, d’y établir un gouvernement arbitraire et de reculer ses limites, afin de faire à la fois de cette province un exemple et un instrument propre à introduire le même gouvernement absolu dans ces Colonies ; de retirer nos chartes, d’abolir nos lois les plus précieuses et d’altérer dans leur essence les formes de nos gouvernements ; de suspendre nos propres législatures et de se déclarer lui-même investi du pouvoir de faire des lois obligatoires pour nous dans tous les cas quelconques.

Il a abdiqué le gouvernement de notre pays, en nous déclarant hors de sa protection et en nous faisant la guerre. Il a pillé nos mers, ravagé nos côtes, brûlé nos villes et massacré nos concitoyens. En ce moment même, il transporte de grandes armées de mercenaires étrangers pour accomplir l’œuvre de mort, de désolation et de tyrannie qui a été commencée avec des circonstances de cruauté et de perfidie dont on aurait peine à trouver des exemples dans les siècles les plus barbares, et qui sont tout à fait indignes du chef d’une nation civilisée. Il a excité parmi nous l’insurrection domestique, et il a cherché à attirer sur les habitants de nos frontières les Indiens, ces sauvages sans pitié, dont la manière bien connue de faire la guerre est de tout massacrer, sans distinction d’âge, de sexe ni de condition.

Dans tout le cours de ces oppressions, nous avons demandé justice dans les termes les plus humbles ; nos pétitions répétées n’ont reçu pour réponse que des injustices répétées. Un prince dont le caractère est ainsi marqué par les actions qui peuvent signaler un tyran est impropre à gouverner un peuple libre.

Nous n’avons pas non plus manqué d’égards envers nos frères de la Grande-Bretagne. Nous les avons de temps en temps avertis des tentatives faites par leur législature pour étendre sur nous une injuste juridiction. Nous leur avons rappelé les circonstances de notre émigration et de notre établissement dans ces contrées. Nous avons fait appel à leur justice et à leur magnanimité naturelle, et nous les avons conjurés, au nom des liens d’une commune origine, de désavouer ces usurpations qui devaient inévitablement interrompre notre liaison et nos bons rapports. Eux aussi ont été sourds à la voix de la raison et de la consanguinité. Nous devons donc nous rendre à la nécessité qui commande notre séparation et les regarder, de même que le reste de l’humanité, comme des ennemis dans la guerre et des amis dans la paix.

En conséquence, nous, les représentants des États-Unis d’Amérique, assemblés en Congrès général, prenant à témoin le Juge suprême de l’univers de la droiture de nos intentions, publions et déclarons solennellement au nom et par l’autorité du bon peuple de ces Colonies, que ces Colonies unies sont et ont le droit d’être des États libres et indépendants ; qu’elles sont dégagées de toute obéissance envers la Couronne de la Grande-Bretagne ; que tout lien politique entre elles et l’État de la Grande-Bretagne est et doit être entièrement dissous ; que, comme les États libres et indépendants, elles ont pleine autorité de faire la guerre, de conclure la paix, de contracter des alliances, de réglementer le commerce et de faire tous autres actes ou choses que les États indépendants ont droit de faire ; et pleins d’une ferme confiance dans la protection de la divine Providence, nous engageons mutuellement au soutien de cette Déclaration, nos vies, nos fortunes et notre bien le plus sacré, l’honneur.

Les signataires de la Déclaration d’Indépendance réprésentants les nouveaux états

NEW HAMPSHIRE :

Josiah Bartlett, William Whipple, Matthew Thornton

MASSACHUSETTS :

John Hancock, Samuel Adams, John Adams, Robert Treat Paine, Elbridge Gerry

RHODE ISLAND :

Stephen Hopkins , William Ellery

CONNECTICUT :

Roger Sherman, Samuel Huntington, William Williams, Oliver Wolcott

NEW YORK :

William Floyd , Philipp Livingston , Francis Lewis, Lewis Morris

NEW JERSEY :

Richard Stockton, John Witherspoon, Francis Hopkinson, John Hart, Abraham Clark

PENNSYLVANIE :

Robert Morris, Benjamin Rush, Benjamin Franklin , John Morton, George Clymer, James Smith, George Taylor, James Wilson, George Ross

DELAWARE :

Caesar Rodney, George Read, Thomas McKean

MARYLAND :

Samuel Chase, William Paca, Thomas Stone, Charles Carroll de Carollton

VIRGINIE :

George Wythe, Richard Henry Lee, Thomas Jefferson , Benjamin Harrison, Thomas Nelson Jr, Francis Lightfoot Lee, Carter Braxton

CAROLINE DU NORD :

William Hooper, Joseph Hewes, John Penn

CAROLINE DU SUD :

Edward Rutledge, Thomas Heyward Jr, Thomas Lynch Jr, Arthur Middleton

GEORGIE :

Button Gwinnett, Lyman Hall, George Walton

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