Archive for the ‘Olivier Besancenot’ Category

Cher monsieur Besancenot, Si je prend mon Parker…

décembre 20, 2005

Cher monsieur Besancenot,

Si je prend mon Parker favori aujourd’hui dans ma cellule de la Santé, c’est que j’ose espérer que vous vous pencherez sur ma lettre, ou tout du moins, qu’on s’y penchera pour vous.
Comme vous le savez sans doute, je fais partie du groupe des cinq cents prisonniers politiques issus de l’association libérale Liberté Chérie, groupe dont vous aviez demandé l’internement et le suivi psychiatrique. Depuis trois ans déjà, je me vois infligé quotidiennement des séances de propagande par vos zélés médecins. Quelques thèmes abordés : le devoir de solidarité, l’intérêt général comme religion, la propriété bourgeoise, le héros Trotsky, la peste libérale… j’en passe et des meilleures. Ces heures de travail « collectif, solidaire et citoyen » ne m’ont rien apporté si ce n’est un renforcement de mes convictions. Sur mon lit (peu confortable au demeurant), je continue de réciter Rothbard (en particulier ce passage «A long terme, c’est nous qui l’emporterons… La botte cessera un jour de marteler le visage de l’homme, et l’esprit de liberté brûle avec tant de force dans sa poitrine qu’aucun lavage de cerveau, aucun totalitarisme ne peuvent l’étouffer. »), puis je pense à Hayek, Revel, Tocqueville et rêve d’épouser le sosie de la sculpturale Ayn Rand à l’heure où d’après la télévision d’Etat, des cours de marxisme sont dispensés dès l’école primaire.
Vous pourriez constater de vos yeux propres l’échec des méthodes staliniennes (ah non, je sais ô combien vous haïssez ce mot) si vous n’étiez pas trop occupé par votre « Révolution prolétarienne ».
En conséquence, je vous saurais gré de commuer ma peine en un châtiment plus dur : l’exil aux Etats-Unis d’Amérique. Vous n’avez de cesse de conspuer ce pays, sans aucun doute à juste titre. Il me semble donc que m’envoyer dans cet enfer ultra-libéral m’éclairera plus sur les joies du système solidaire tant vanté. En sus, mon départ permettra d’économiser le travail des fonctionnaires du Service de la Répression. Ainsi, vous concilierez un succès certain (au su des médias prolétariens, il me paraît impossible d’apprécier l’infâme contrée de la présidente Rice) et une efficacité accrue de votre administration. Il vous appartient cependant de juger, je ne veux jouer ici que le rôle du conseiller avisé.
En priant pour recevoir une réponse favorable à ma requête,

Simon Aubert

I had a nightmare . Hein, qu’y a-t-il?? Ah j’y su…

septembre 19, 2005

I had a nightmare .

Hein, qu’y a-t-il?? Ah j’y suis, le réveil qui sonne. Je l’arrête, la gueule dans le cirage. Couché trop tard hier soir, tout ça pour ce foutu blog. Enfin, tant que des gens laissent des commentaires, je me sentirais obligé de continuer pour ne pas les décevoir. Mon dernier article traitait des libertés fondamentales. Tiens, je me demande si certains couches tard habitués du blog l’ont déjà commenté. J’allume mon PC, je démarre le renard en feu mozilla. Barre de navigation, voilà. La page se charge…Aïe, un message d’erreur 404, page introuvable. Je téléphone au siège parisien de mon hébergeur. Personne ne décroche, ils doivent être en congés. Il y’a des jours comme ça. Après tout ce n’est pas la première fois, ça ne dure pas longtemps. Tant que je surfe, je vais jeter un coup d’œil au site de Liberté Chérie et à liberaux.org. Erreur 404 encore ! Oula, ça craint les pannes de serveurs de bon matin. J’y retournerais cet aprèm, j’ai le temps aujourd’hui. Pour me calmer, je vais m’acheter des croissants. Je m’habille, je sors. Queue monstrueuse devant la boulangerie. Après dix minutes à poireauter debout, on nous crie qu’il n y’a plus rien, que tout est parti. En sortant, je m’aperçois qu’ils ont changé le nom : « Au pain populaire ». Visiblement, il est bien populaire, leur pain, pour avoir été dévalisé à dix heures. En tout cas qu’ils ne se plaignent pas que les gens aillent dans les supermarchés, ce que je suis en train de faire. Arrivé au Champion, je me rend compte qu’il est fermé. Soit j’ai beaucoup trop dormi et je me suis réveillé un dimanche ( 80 heures de sommeil d’une traite !), soit il se trame quelque chose d’inhabituel. Mon réveil ayant sonné, ma montre indiquant Thursday, j’opterais à priori pour la seconde solution. Un type famélique s’approche de moi pour me demander l’heure.
« Onze heures moins le quart. Dites-moi, vous savez pourquoi le Champion n’est pas ouvert ?
-Ils l’ont fermé ce matin. Mais vous avez un centre de ravitaillement à 200 mètres en direction du Grand Rond. Bonne journée !
-A vous aussi. »
Centre de ravitaillement ? quid ? On serait en guerre ? J’ai trop faim et je suis trop curieux pour abandonner ici. Ah, ça a l’air d’être le truc là-bas à la place du Marché Plus vers lequel tout le monde se dirige. Parvenu à la devanture je suis stupéfait : le marteau et la faucille croisés avaient remplacé le Plus ! Je tente de me débrouiller en jouant du coude pour atteindre le rayon des viennoiseries. Les croissants avaient l’air aussi immondes que rassis. Idem pour les pains au chocolat. Que faire ?? il est onze heures vingt, j’ai plutôt intérêt à me passer d’un petit déjeuner et préparer le repas de midi. Une pizza, ça ira. Hop rayon surgelés. Ah bon, il n’y a plus de rayons surgelés. Un autocollant m’apprend que je dois me rendre au rayon pâtisserie, juste à côté de celui des viennoiseries. Hell ! Ca commence à m’énerver sérieusement. Au moment de payer ma pizza que je n’ai pu choisir, le caissier (très loin physiquement de la jolie demoiselle qui occupait cette place encore la veille) me réclame ma carte d’identité et mon livret de famille. Ils ne devraient pas embaucher des ex-fonctionnaires, me dis-je. Un jour, un client pourrait le prendre mal et ça tournera au vinaigre. Ne prenant pas en compte le délire de l’alcoolique ( gros rouge qui tache), je ne sors de mon portefeuille qu’un billet de dix euros.
« Zetes sourd ou quoi ? Votre carte d’identité et votre livret de famille !
-Pour une pizza ? Faut arrêter le pinard, mon gros !
-Oh et puis merde ! J’appelle la police ! P’tit con ! »
Deux minutes plus tard, une patrouille de flics m’entourait. Sur les uniformes, une étoile rouge avait remplacé le drapeau français. Bien que je n’adore pas ce dernier, ce fut un choc.
« Qu’est-ce qu’il y’a ici ?
-Ce p’tit con veut pas filer ses papiers et fout le bordel.
-C’est vrai ?
J’opinai du sous-chef. Ils dégainèrent pour me mettre en joue le temps de me passer les menottes. Mon seul crime : refuser de céder à l’autorité d’un caissier porté sur la boisson. C’était du moins ce que j’imaginais. Ils me fourguèrent dans leur panier à salade, comme un chien mené à la fourrière. D’ailleurs, je n’ai compris pourquoi on me fichait là alors que la gendarmerie était à deux pas. En passant devant, je vis qu’elle aussi était fermée. On me conduisit donc jusqu’au Commissariat Principal à travers Toulouse. La ville rose avait apparemment viré au rouge.. rouge sang. Les boutiques hier si vivantes ayant gardé leur rideau de fer baissé, les badauds circulaient l’air hagard, les yeux baissés. Le bâtiment de police rebaptisé pour l’occasion « Centre municipal de la milice populaire » avait perdu de son cachet (ce qui n’est pas tâche aisée), en particulier à cause des gardes néo-soviétiques, des drapeaux rouges.. L’ambiance qui régnait à l’entrée m’a fait penser aux films de guerre, type Stalingrad. Des centaines de personnes y’étaient emmenées et je dus rejoindre le troupeau humain. Les chiens (ces formes ne pouvaient être des hommes, je ne peux le croire, surtout je ne veux pas y croire) qui nous gardaient donnaient des coups de crosses, frappaient, fort. Une femme enceinte tomba devant moi. Alors que je me précipitai pour l’aider, un de ces salopards me stoppa net :« Tu bouges pas ! Ta gueule ». Je suis incapable de laisser un drame se dérouler devant mes yeux sans régir, c’est plus fort que moi. Je fonçai sur la pauvre femme pour la relever. Un coup de feu partit, mon bras gauche saignait, une douleur vive puis deux types qui me prennent, flingue pointé sur ma tempe. Ils me menèrent ainsi à un bureau, où siégeaient trois types. Ils ne se présentèrent pas mais je compris qui ils étaient. « Olivier, files-moi les papiers… merci, camarade. Alors, nous disons donc Simon Aubert, 20 ans,..étudiant. On va chercher ça dans les dossier, il me semble avoir aperçu ce nom dans la liste noire ». Il tapa quelque chose sur son clavier, visiblement il trouva mon dossier qu’il imprima. Quinze pages, pas une de moins. Que pouvaient-ils bien y mettre ? « Vous êtes militant à Liberté Chérie, une association libérale interdite, vous avez écrit des articles contre le pouvoir, .. Vous êtes un ennemi du pouvoir populaire ! un petit bourgeois à la solde des esclavagistes impérialistes ! Croyez-moi, vous ne vous en tirerez pas comme ça ! Le tribunal populaire tranchera votre sort demain. Inutile de prévenir votre avocat, il est en prison. Vous allez l’y rejoindre toute de suite. Olivier, Alain, emmenez-le » Et ils m’emmenèrent à travers les dédales des geôles puantes du sous-sol. Ma cellule se trouvait au fond, à gauche, là où la lumière ne passait plus. La lourde porte s’ouvrit, on me poussa à l’intérieur et je m’ effondrai par terre. Quelques minutes plus tard, mes yeux s’étaient habitués à l’obscurité ambiante, je pouvais même distinguer des formes de plus en plus humaines. C’est là que je reconnus mes amis libéraux, des membres du comité Liberté Chérie mais aussi des bloggers anarcaps toulousains. On se salua, on s’étreint, on se raconta nos histoires …. Puis, le silence se fut. Le procès avait lieu demain, il fallait être en forme. Je choisis ma paillasse, compta les moutons qui avaient voté rouge aux dernières élections, le sommeil se fit comme un avant-goût de mort

Meeting à la fac Paul Sabatier (Toulouse): LCR (Be…

juin 18, 2005

Meeting à la fac Paul Sabatier (Toulouse): LCR (Besancenot),JCR..

J’ai appris par une affiche mal collée que notre cher ami et modèle à penser Olivier Besancenot et les jeunes progressistes des JCR (Qui a dit « Jeunes Cons Retrogrades?? » ) tenaient une réunion aux alentours de 12h20 à Paul Sabatier ma fac à Toulouse. Rempli d’une allegresse immense à l’annonce de la venue de notre mentor, je me dirige d’un pas altier vers l’amphi (payé ou donné, les mauvaises langues diront qu’ils l’ont eu gratis, alors que la déontologie de ces jeunes gens les feraient refuser en bloc une telle offre) pour y découvrir un temple dédié au dieu Affiche: une appellant à l’interdiction des licenciements, une autre à l’arrêt de la guerre ( bien sûr on ne precise pas laquelle: il s’agit de condamner toutes les guerres), une encore à la logique inébranlable « Non à la constitution et à Chirac ». Ce ne sont là que quelques exemplaires de ce que j’ai pu observer avec attention. Par une malchance, malencontreuse, on apprit que notre Dieu vivant aurait un peu de retard. J’ en profite pour contempler la salle remplie aux deux tiers de jeunes gens forts mal vêtus, avec des ponchos, des cheveux longs comme Jesus et barbus comme un Ben Laden. Surement des opposants pensais-je (sans doute des intégristes religieux même).. en plus certains osaient porter des Nike et même boire du Coca-cola, cette infâme boisson capitaliste qui asservit le tiers-monde. Et bien tenez-vous : j’ai eu tort.
Un brouhaha populaire se fait alors entendre IL est là!! Olivier Besancenot est là! Mon coeur bat à tout rompre. Une camarade des JCR prend alors la parole pour nous rappeler les dates des héroïques actions menées contre l’oppression ultra-libérale : la mobilisation des lycéens qui connut un véritable bain de sang, le 16 mai qui marquera par son immense portée le refus de la politique menée par , je cite , « Chirac, Raffarin et Sarkozy ». Là je fus outré, on nous ment donc en affirmant que Sarkozy ce fasciste ultra-libéral a quitté le gouvernement. Comme le fait remarquer la jeune communiste éprise de verité pure, c’est la même chose dans le TCE et c’est pour ça qu’il faut adhérer aux valeurs de l’Internationale.
Enfin la parole est donnée à notre Saint Patron qui insiste sur l’inégalité de traitement dont les partisans du Non sont injustement victimes, surtout dans les facs qui voient chaque jour les ouistes s’exprimer. La constitution, nous dit-il, est un torchon ultra-complexe parfois exprimé dans une autre langue (je ne la lirais donc pas, je ne comprend que le français) sombrement ultra-libérale et militariste. C’est pour cela que Saint-Olivier nous appelle à une campagne militaire anti-libéral. Le non dont la france peut être fiere vient de la gauche, clame-t-il avant de nous remettre en mémoire le fait que la directive Bolkenstein est bel et bien comprise dans le TCE (il en a déjà fait la démonstration parait-il et ne nous la repetera pas), au même titre que la politique de l’immonde Raffarin. Insistant sur les articles 26,54, 404 (il faut que je les lise moi-même il ne nous les a pas cité, moi qui ne comprend que le français), il nous montre que le Parlement Européen n’aura aucun droit et ensuite que c’est une constitution décidée uniquement par l’infame Giscard qui aurait fait en sorte que les ressortissants extra-communautaires n’auront plus aucun droit, même pas celui de circuler ou de s’exprimer. Intolérable. La constitution enfin nous montre-t-il prolonge l’asservissement des peuples par la mondialisation libérale alors qu’il faut mettre en place des démocraties basées sur le social.
Il finit par nous rappeler que son non n’est pas celui de l’hyper-facho Lepen et du non-moins fasciste DeVlliers. Arrive enfin le moment des questions dont la premiere fut à propos des alternatives que proposait la LCR. On proposa à l’auteur de la question un brin présomptueux (tout le monde connait les alternatives de la lCR enfin quoi) d’attendre un peu que tout le monde ai posé sa question. Une jeune fille, parfait modèle de la citoyenne engagée pour le bien de l’humanité, nous lit un texte sur un mouvement contestataire qui réclamait la création d’une assemblée constituante; ce fut très intéressant et ceux qu se sont endormis pendant la lecture sont des ânes, surement libéraux. Dans sa bonté eternelle et légendaire, notre cher Olivier consent à répondre à la question du social-traitre après un petit discours sur la nécessité de voter non: ce qu’il préconise ce sont des « critères de convergences sociaux et démocratiques » (j’ai cité tellement c’était bien exprimé)
Je quitte la salle quelques temps après un personnage désobligeant ayant dit qu’il fallait voter oui. je ne resterai pas une minute de plus dans un lieux rempli d’ultra-libéraux.

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